Cahier n° 10 : Quand on est mort c’est pour la vie. De quelques cimetières essonniens

Si nous travaillons à une meilleure connaissance de notre environnement urbain de banlieue essonnienne, qu’en est-il de ces « villes des morts » – nécropoles – à côté de celles des vivants ? Ce cahier aborde un sujet peu traité : une série de différents articles devrait permettre de mieux appréhender le sujet en croisant les approches.
Le passage d’anciens villages ruraux et terroirs agricoles à des nouvelles villes – et des villes nouvelles – de banlieue a eu des répercussions sur la place réservée aux disparus. De l’antiquité au cimetière paroissial au chevet de l’église (du haut Moyen-Âge au début du XIX ème siècle) à celui communal déporté à l’extérieur du noyau villageois ou urbain, les déclinaisons sont multiples, tout comme les forme et découpage de cette grande parcelle qu’est le cimetière.
Les sources archéologiques et archivistiques, la généalogie nous apportent des informations. L’architecture des tombes et monuments est sujette à des modes, des styles, un langage et une symbolique, variant selon les décennies, la richesse des défunts et de leurs familles, les fabricants…
Le cimetière est aussi un lieu d’intégration qui a progressivement accueilli les nouvelles populations qui ont suivi les vagues d’urbanisation (pavillonnaire puis grands ensembles) et qui ont fait, depuis la fin du XIX ème siècle, le choix d’installer leur dernière demeure en ce sud de la Seine et Oise qui va devenir l’Essonne en 1964. Des anonymes comme des personnalités, autochtones ou immigrés de l’intérieur comme de l’extérieur, dont nous parlons.
Le cimetière est aussi un outil pédagogique que nous manquons pas d’utiliser dans nos actions éducatives à l’environnement urbain, au patrimoine en banlieue et à l’architecture., La législation funéraire s’est modifiée depuis deux siècles. Les pratiques funéraires évoluent (de l’inhumation à l’incinération).
Le manque de places peut être crucial en certaines communes. La « rotation » sur le siècle des concessions s’est accélérée. Les conséquences sur le paysage de nos cimetières (des unités architecturales) avec ses carrés anciens, nouveaux ou spécialisés ne sont pas toujours heureuses ! Un pan de notre histoire première de l’Essonne disparaît silencieusement avec les reprises de tombes abandonnées par les familles. Il y a urgence à prendre conscience de la valeur de ce patrimoine funéraire, d’art souvent Modeste et d’histoires Simples, pour en sauvegarder et restaurer au moins une partie.

Sommaire :

♦ INTRODUCTION

Pascal Martin, président, et François Petit, directeur, Maison de Banlieue et de l’Architecture

♦ PRATIQUES FUNÉRAIRES EN ESSONNE, DU NÉOLITHIQUE AU HAUT MOYEN ÂGE

Caroline Claude, archéologue, Conseil général de l’Essonne, Direction de la culture, Service du patrimoine

♦ HISTORIQUE DE L’ESPACE CIMETIÈRE ET DE L’ARCHITECTURE FUNÉRAIRE – De l’inhumation à la crémation

♦ L’ESPACE CIMETIÈRE

♦ L’ARCHITECTURE FUNÉRAIRE

♦ LA CRÉMATION : les columbariums ou sépultures cinéraires

♦ SYMBOLES FUNÉRAIRES OU LE LANGAGE DES TOMBES

Sylvaine Detchemendy, Association Les Appels d’Orphée

♦ LE CIMETIÈRE COMMUNAL DE LIERS À SAINTE-GENEVIÈVE-DES-BOIS

De la protection de la nécropole russe à la mise en valeur du cimetière communal

Luc Savonnet, architecte du patrimoine

♦ LE CIMETIÈRE COMME OUTIL PÉDAGOGIQUE

♦ CIMETIÈRE ET GÉNÉALOGIE

Simone Devers, généalogiste amateur

♦ LES SOURCES D’ARCHIVES

Élisabeth Guilitch, Archives départementales de l’Essonne

♦ PERSONNALITÉS AYANT UNE SÉPULTURE EN ESSONNE (PAR COMMUNE OU PAR ACTIVITÉ)

Bibliographie

Lexique

Cimetières visités et photographiés

Repères chronologiques

Sites Internet – Associations de soutien du deuil

♦ INFORMATIONS

• Association Les Appels d’Orphée

• Association française d’information funéraire (AFIF)

• Groupe ELABOR

 

Réalisation : Maison de Banlieue et de l’Architecture, février 2004.

Description : 96 pages, illustré. ISBN : 2-9521356-0-6

Exposition itinérante : « Quand on est mort c’est pour la vie. De quelques cimetières essonniens » En savoir +

La publication est épuisée, elle est consultable au centre de documentation ou téléchargeable.

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